COMPTE RENDU DE LA FORMATION
Ma découverte du centre.
Pour dire quelques mots sur moi-même, je dirai que toute ma vie j’ai été curieux de la vie psychique humaine. Comment l’homme archaïque vivait sa vie ? Quelle est la place d’homme dans l’univers ? Comment a-t-il découvert le système que l’on appelle l’harmonie musicale ? Qu’est-ce qui fait que l’homme est capable de développer son potentiel ? Comment pouvoir maîtriser son mental ? Pourquoi l’évolution biologique de l’être humain lui a-t-elle laissé la capacité de souffrir ? Car du point de vue évolutionniste, si une capacité demeure présente, cela peut vouloir dire qu’elle servirait à la survie. Mais, finalement, quel est le but de la souffrance ? Et quelle est la but de vie, des acquisitions des connaissances et des compétences. Pour satisfaire la soif de ma curiosité, j’ai étudié plusieurs branches de la connaissance humaine. J’ai fait des études de la musique, je suis musicologue, chanteur et professeur du chant ; j’ai étudié l’analyse et l’école junguienne ; j’ai fait de la philologie grecque ; j’ai étudié la philosophie hindou, un peu de sanskrit et je pratique toujours du yoga. Ayant terminé mes études dans ces écoles et universités, je me suis posé la question : comment pourrais-je réunir mes différentes compétences ? Et, surtout, comment les utiliser pour soutenir l’autrui ?
En lisant des articles des différentes revues scientifiques consacrées à l’art-thérapie, j’ai appris l’existence du Centre International de Musicologie en France. Et à ma grande joie, il n’était pas loin de Paris où j’habite.
Sans tarder, j’ai envoyé ma candidature et quelques jours plus tard, j’ai eu un appel téléphonique avec une voix très douce (même je dirais, lumineuse) bienveillante. La dame m’invitait à un entretien. Comme je l’ai appris ensuite, c’était Sylvie Braun.
Le jour du rendez-vous, j’ai pris un RER pour rejoindre le centre. Comme je n’avais fréquenté que les universités traditionnelles, j’avais pensé qu’au CIM, il y aurait la même ambiance : des salles avec des tables, des pauses silencieuses, les professeurs distincts… Mais j’ai été très agréablement surpris, l’atmosphère du CIM n’avait rien à voir avec l’enseignement traditionnel.
Pour mon entretien j’ai été accueilli par Sylvie. J’ai été si impressionné par sa bienveuillance que j’ai éprouvé un grand plaisir pendant toute notre discussion (ce qui ne m’était jamais arrivé auparavant car, trop souvent, on interroge le futur candidat d’une façon formel voire sévère, en cherchant à lui poser des questions-pièges). J’ai été accueilli avec une grande chaleur humaine. Ensuite, Sylvie m’a dit que peut-être, s’il était disponible, je pourrais faire connaissance avec quelqu’un de très intéressant. Il s’appelait Dominique Bertrand. Et quelques minutes après, Dominique est entré dans le bureau. Il m’a posé quelques questions pour voir mes connaissances dans le domaine de la psychologie et de la psychanalyse. Ensuite il m’a demandé ce que j’avais étudié dans le domaine de la philosophie hindou. Je lui ai répondu que c’était l’Advaïta (la philosophie de la non-dualité). Sa manière de poser les questions… C’était surprenant car j’ai eu l’impression plutôt d’avoir un échange scientifique et non pas de passer un examen d’entrée. Lui, il saisissait très vite l’essence de ma pensée, parfois il m’interrompait pour poser une autre question. De mon côté, je peux dire, que j’ai été vraiment séduit par ses connaissances à lui ! Lors de notre première rencontre, il m’a produit l’impression d’être plutôt un maître, un gourou. J’ai senti que ses connaissances théoriques et pratiques dépassaient largement les capacités des professeurs que j’avais rencontré avant. Dans sa personnalité s’unissaient le côté du professeur universitaire avec celui du gourou oriental. Et surtout, sa simplicité, sa modestie, son ouverture à l’autre, à son interlocuteur…
Le lieu
Noisy-le Grand est une ville de banlieue parisienne. Elle est très calme. Au printemps on peut voir des arbres en fleurs. La ville est très belle en automne. Si on regarde les arbres, on croit contempler les tableaux des grands artistes. En novembre, j’ai pris mon ancien appareil photo avec une pellicule argentique (je suis un grand amateur de la photographie), pour prendre les magnifiques paysages, les photos d’arbres entre les petites maisons. J’ai senti une grande inspiration qui m’envahissait. Et puis, je savais que j’allais rencontrer les gens que j’aimais bien. C’était un vrai bonheur. Et grâce à cette ambiance, grâce à la bienveillance qui régnait dans le centre, tout devenait facile : on ne remarquait pas le temps passer. J’ai beaucoup apprécié la manière de Sylvie de nous donner de renseignements concernant les questions administratives : elle était toujours souriante, délicate. Même s’il s’agissait de dire quelques remarques critiques, cela était dit d’une façon si douce, que je voulais faire tout de mon mieux pour ne pas la décevoir. Car je peux imaginer la difficulté du travail qu’elle fait : elle est professeur et directrice à la fois.
Les intervenants et leurs journées furent très intéressants. Ils nous proposèrent de différents jeux et exercices qui mettaient en avant nos capacités. De plus, apprendre à être thérapeute change le regard sur ce et ceux qui nous entourent. Chacun de nous s’est retrouvé en rôle du thérapeute (le donateur) et en rôle du patient (le récepteur). Ainsi nous avons eu l’occasion de vivre ces deux expériences d’une façon unifiée.
Les cours de Pilar Garcia furent également très intéressants. Tout d’abord, je voudrais dire qu’elle est comme moi, cantatrice professionnelle. Donc, nous avions beaucoup de choses à partager. Elle nous a montré comment les exercices, qui étaient presque les même que ceux qui sont proposés aux chanteurs débutants, pouvaient servir au ressenti corporel chez les personnes qui ne sont pas du tout musiciennes ; et surtout, comment utiliser ces pratiques à des fins thérapeutiques. Quand il s’agissait des personnes sourdes, entre autre, Pilar a parlé de l’importance des vibrations des os crâniens, ce qui m’a rappelé la théorie de l’inventeur du phonographe Thomas Edison. Ce grand ingénieur, pour vérifier la capacité sonore d’un appareil, préférait tester les vibrations émises avec sa mâchoire pour sentir celles-ci avec son crâne. Visitant un musée en Suisse qui lui est consacré, moi-même j’ai vu les traces de ses dents sur un des gramophones.
Et pour parler de Pilar et de son travail, je voudrais souligner son côté humain. Elle nous a montré le documentaire qui présentait sa pratique avec des patients Alzheimer. Avec combien d’empathie faisait-elle sont travail ! Les patients oubliaient leur souffrance, ils chantaient, rigolaient, plaisantaient. Et au niveau thérapeutique, on voyait à quel point les souvenirs des chansons (des mélodies, des paroles) pouvaient activer la mémoire qui semblait être endommagée voire partiellement perdue.
Les journées de Dominique Bertrand sont extrêmement passionnantes. Ce professeur est l’un des plus intéressants et originaux que je n’ai jamais rencontré. Tout d’abord je voudrais parler de ses connaissances encyclopédiques et de son éloquence captivante : il cite de mémoire du Lacan, du Freud et croisant leurs idées, aussi bien que de la sagesse orientale en parlant des expériences qu’il avait faites lors de ses voyages. Il est musicien et je ne sais pas de combien d’instruments il sait jouer. Une fois il nous a parlé de la méditation du son de la flûte en nous montrant la marche et la posture corporelle nécessaires pour cet exercice. Et surtout, il faut parler de ses capacités pratiques de mener les séances du groupe, de nous faire découvrir les interactions entre les personnes qui se nouent pendant une thérapie groupale, en nous mettant dans des situations des interactions thérapeutiques. Pour sortir le contenu de l’inconscient il nous propose de nous mettre dans des situations inhabituelles : dans l’obscurité, en fermant les yeux… Cela active d’autres canaux de la perception que ceux de la vie quotidienne. On découvre qu’on peut s’orienter dans le monde avec l’ouïe, avec la résonance corporelle en captant les ondes émises par les corps des autres. Ses journées ont quelque chose d’inattendu et de magique comme si on vivait dans un autre monde sans repère habituelle. Grâce à lui, j’ai acquis une autre vision du corps humain : le corps humain en tant qu’instrument sonore (avec toutes ses capacités surprenantes). En plus il reste modeste et respectueux, à l’écoute de l’autre, en respectant l’opinion de chacun de ces élèves. Une chose intéressante : il nous propose de discuter un sujet (cela peut être une question sur l’amour, la mort, l’argent, un prénom) en nous mettant par 4 personnes. Le psychosociologue D. Meyers a écrit que pour qu’une idée fût claire à soi-même, il fallait la verbaliser. D. Bertrand nous a dit la même chose : la meilleure façon de clarifier les pensées c’est de discuter. Donc, nos discussions dans ces petits sous-groupes sont très utiles à la compréhension de nous-mêmes et à notre future pratique psychothérapeutique.
Ce qui m’a beaucoup intéressé dans les journées avec de Dominique Laudet, c’est le fait qu’il exposait en détail un cas pour aider à l’élaboration d’une séance de musicothérapie. Il fallait mettre en accord le message émotionnel des morceaux choisis avec les sentiments et les vécus d’une personne concrète. C’était à la fois très difficile et vraiment passionnant: se poser des questions si telle ou autre musique serait en accord avec le but thérapeutique voulu.
Bien que la formation ne fût pas une thérapie personnelle, elle a eu des répercussions sur ma façon d’être. J’ai pu imaginer ce que le patient pouvait éprouver lors de l’écoute thérapeutique. Face aux intervenants thérapeutes, – qui avaient tous un excellent niveau,- moi-même, j’ai souvent imaginé me retrouver à la place du patient et j’avais l’impression de faire de la thérapie personnelle du bien-être.
Ce que j’aimerais encore mentionner, c’est la pratique de la création des montages sonores proposée par S. Braun et V. Boudu. Cela n’était pas facile, mais en même temps très captivant. Pour préparer un montage je devais creuser dans ma mémoire et mon imagination, me plonger dans ma tête, un peu comme un compositeur qui ferait des compositions. J’ai passé des heures en fouillant dans ma mémoire, les yeux fermés, absorbé par la musique qui sonnait dans mon imagination. Après, une image sonore approximative était prête et je me mettais à sa réalisation pratique. Une fois, j’ai dû demander à un ami compositeur une autorisation d’utiliser une de ses compositions inédites ; une autre fois j’ai dû retoucher moi-même avec un programme d’ordinateur, une composition pour ralentir le tempo au maximum – pour que le tempo fût conforme à la relaxation profonde.
Vincent Boudu a élargi mes horizons des goûts musicaux… Avant de l’avoir rencontré, j’avais l’habitude d’écouter la musique aux concerts ou chez moi en solitaire. Ce qui m’a beaucoup marqué, c’est l’écoute collective des styles musicaux que je connaissais mal pour ne pas dire, que je n’acceptais pas personnellement. En écoutant ces morceaux avec les autres, j’ai été confronté à une gamme d’émotions inhabituelles et cela m’a produit une très forte impression. J’ai remarqué que la présence des autres (leurs ondes émotionnelles) faisait ce qu’on appelle en physique, la résonance harmonique : c’est-à-dire, les émotions se renforçaient en progression géométrique. Et grâce à Vincent, j’ai découvert et appris à apprécier les styles que je n’appréciais pas avant, à cerner leur moyen d’expression, leur langage et aussi, à comprendre les gens qui aimaient ces styles, imaginer leur vision du monde, comprendre mieux une sensibilité qui était différente de la mienne. C’était une expérience assez bouleversante : celle de la découverte qu’on pouvait produire une très forte influence avec des moyens totalement différents par rapport à ceux auxquels j’avais été habitué.
Depuis, dans ma vie de tous les jours je suis de plus en plus à l’écoute : les mots, les intonations, les silences… En écrivant ces lignes je me suis souvenu d’un paradoxe dit par la philosophe hindou Bhagavan Shree Radjneesh : la sagesse ne réside pas dans les paroles, mais dans le silence entre les mots. Quelle interprétation puis-je donner à cette maxime ? Peut-être, avant tout, c’est la présence d’une personne qui compte, tout ce qu’elle irradie autours d’elle, ses intonations, ses gestes, ses signes non-verbaux, ses fluides. Tout ce qu’on nomme le reflet de l’âme humaine. Aujourd’hui j’arrive à m’observer et à m’écouter en prenant une certaine distance et être plus bienveillant envers moi-même et envers les autres. Car nous sommes tous des humains. Comme à dit C. G. Jung : « Avec le temps j’ai appris à accepter les autres tels qu’ils sont et moi-même tel que je suis ». Ou bien une autre phrase de ce grand penseur : « j’ai su que moi, j’étais une question posée aux autres, et que les autres étaient les questions qui m’étaient posées à moi »… C’est pour dire pour accepter les autres sans jugement, il faudrait commencer à s’accepter soi-même sans être trop sévère…
J’ai particulièrement apprécié le séminaire d’Omere Yehouessi. Le thème de la journée était « le surnaturel dans notre vie ». Comme on le sait bien, c’est un sujet tabou dans les cercles universitaires. La science actuelle n’a pas d’outils pour traiter de ce sujet. Tout ce qui ne peut pas être confirmé par l’expérience est rejeté par la science. C’est pourquoi il faut avoir beaucoup de courage pour aborder de pareils sujets. A mon avis, bien que cette problématique ne puisse pas être analysée ni comprise d’une manière scientifique, elle mérite d’être abordée au moins d’une façon épistémologiques (des témoignages, des vécus). Car chacun de nous (y compris les scientifiques !) a eu un rapport avec de l’inexplicable. Et bien que dans ma vie scientifique je sois obligé de rester dans le scepticisme critique, je reste ouvert à TOUTE expérience que l’on puisse avoir dans la vie. On ne peut pas expliquer ? Oui, mais on peut toujours en parler. Dans le futur, sans doute, on trouvera des outils pour explorer ces phénomènes…
L’intervenant nous a parlé des tabous et des interdits. En fait, chacun de nous aurait des objets, situations, ou produits à éviter, mais sans explication du maître expérimenté, on ne peut pas le savoir. Omere avait failli se noyer dans la mer en se baignant…et c’était seulement plusieurs années après qu’il a appris, grâce à un sage, que l’eau de mer était interdite pour lui – c’était son tabou…Cette journée m’a fait réfléchir sur beaucoup de choses. Par exemple, les moments propices et néfastes. Les Grecs (aussi bien que les chinois), pour arriver à des fins souhaitables de leurs actions, cherchaient un moment opportun – le Kaïros. Ils pouvaient abandonner toute activité, annuler une entreprisse importante, s’ils trouvaient que le moment était défavorable. Quel bel exemple cela nous donne ! Nous qui suivons toujours le Chronos sans observer si nos actions sont en accord avec la situation, avec l’environnement, la nature et l’état de notre entourage.
Pour parler des phénomènes mal expliqués par la science, j’aimerais mentionner la question de la mont et l’intervention de Claire Malama.
Elle a très bien préparé son séminaire et a suivi le programme. Mais les sujets, les plus intéressants, nous les avons abordés pendant la pause-café. J’ai demandé son point de vue sur les ouvrages des S. Groff et d’E. Kübler-Ross… Quand on vit sous la protection illusoire de la sécurité et du confort de la vie, on met de côté (et complètement) la perspective de la mort. Comme l’avait souligné Bhagaven Shree Radjeesh « Ici, vous n’êtes que dans la salle d’attente. Vous devez attendre quelques heures pour prendre votre train pour partir. Pour que votre séjour soit agréable, vous pouvez décorer votre salle, mettre un jolie tableau, de la peinture sur les murs…mais n’oubliez pas, vous ne les posséderez jamais. Un jour vous devrez laisser tout, tout abandonner et partir ». C’est pour dire que si on veut être honnête face à la vie-même, il faut reconnaitre la réalité quotidienne de la mort. Et les personnes qui vont vivre cette expérience sont dépouillées de toutes les conventions scientifiques, « logiques » et matérialistes. La peur de la mort fait son nettoyage. On redevient nu devant la mort. On cherche à avoir des repères qui pourraient nous guider dans cette expérience complètement inconnue. Qu’est-ce que peut nous aider dans ce pays, cette terre mystérieuse ? Que des témoignages de ceux qui s’étaient retrouvés au seuil de la mort, leur récit, leur ressenti, bien que tout cela ne soit pas reconnu par la science. Mais qui va se souvenir de ladite science lors du moment de l’abandon total : celui du corps, des liens sociaux, familiaux : le reversement total et absolu des valeurs.
Le groupe 76
Pour moi, notre groupe est une source du grand bonheur, de la joie. Lorsque je suis avec mes camarades, j’oublie tous mes soucis, je dirais, j’oublie le monde ! Les gens sont si bienveillants, si chaleureux, pleins d’amour, que chaque fois, je compte les jours étant impatient de me retrouver avec les autres membres du groupe. Ce sont les moments les plus joyeux de ma vie – apprendre les choses très intéressantes en le partageant avec les personnes que j’aime. Nous tous, nous sommes devenus de vrais amis. Tous mes camarades ont une très grande sensibilité à la musique. Les uns ont une grande bonté (intelligence) du cœur, d’autres- une grande profondeur d’esprits, je dirais, de la sagesse. Je suis à l’écoute et je me sens nourri par leur sagesse. Il m’est arrivé souvent une situation suivante : je pouvais avoir une question non résolue, un problème. Et bien que je ne le disse à personne, il y avait quelqu’un qui le remarquait (peut-être grâce à mes signes non-verbaux, ou de quelque autre manière indirecte) et me disait un avis, un conseil qui m’était très utile et me soutenait dans ma vie quotidienne. C’est pour dire que, parfois, j’ai l’impression qu’entre nous le message passe comme les fluides invisibles. Nos liens amicaux sont si forts qu’on n’a pas besoin de verbaliser pour être compris. Ah, si je pouvais rester avec ce groupe toute ma vie ! Je n’ai jamais eu un groupe si bienveillant.
Les réflexions sur ma future pratique
Grâce aux études que j’ai faites au CIM, j’ai appris à m’ouvrir plus facilement devant les autres (malgré ma timidité). Je pense que chaque être humain a besoin d’avoir et de sentir cette ouverture. On met des conventions ( des personas) sociales, on se ferme pour se protéger. Mais à quoi cela sert-il, le manque de confiance à l’autre ? J’ai remarqué que si moi, j’étais ouvert, l’autre le devenait aussi.
Pour parler de ma future pratique, je peux dire que je voudrais pratiquer les deux approches : la musicothérapie active et celle réceptive. Comme je suis moi-même musicien, le travail de choisir des morceaux pour l’écoute thérapeutique me passionne beaucoup.
Je pense que je travaillerai avec les adolescents et adultes, les personnes névrosées pour améliorer leur état du bien-être. Comme le montre E. Lecourt, grâce à la musique on peut sortir les conflits refoulés, on peut, dans quelque sorte, faire parler l’inconscient de la personne. Je voudrais faire aussi de la relaxation guidée. C’est pour cela que les journées proposées par S. Braun me furent très utiles : j’ai appris la technique de la relaxation profonde. Avec une grande précision, Sylvie nous a montré le sens psychologique (et même, je dirais, psycho-physiologique) que différents morceaux de la musique pouvaient communiquer, les états qu’ils pouvaient induire.
Actuellement je continue mon « écoute thérapeutique » de différentes œuvres musicales pour mieux saisir les émotions codées. J’essaie moi-même de me laisser influencer par le message des enregistrements : les timbres, le rythme et même le bruit du support,- ce qui peut donner une impression de la « belle époque » de l’art musical.
Donc, comment je vois ma future pratique ? Pour le moment j’élabore des projets qu’un jour, il faudra expérimenter, mettre en pratique. Une interaction, une relation avec la personne posera le cadre qui me guidera dans mes choix.
Et je serai toujours reconnaissant aux intervenants du CIM qui m’ont donné non seulement des outils de travail, mais aussi, toute leur amitié et la chaleur humaine.